L’amour peut être abordé comme un principe de vibration universelle. Comment déterminer l’origine de ce sentiment/émotion. C’est un peu comme essayer de définir qui de l’œuf et de la poule est le premier…
La métaphore ici est parlante. En effet, on pourrait dire qu’à l’origine, l’amour se crée dans une relation unique et singulière qui nous lie tous et toutes. Il s’agit de la reproduction, de la création d’un être qui sera l’aboutissement du mélange aléatoire de deux autres êtres.
Ne serait-ce pas juste la manifestation d’une relation d’inter dépendance entre l’enfant et la mère ? Elle qui le porte, permettant ainsi sa croissance. Lui développant cette dépendance à la mère nourricière et le lui restituant pour maintenir sa sécurité. Cela amenant à un cycle tel un ruban de Moebius.
Ainsi l’amour serait une interdépendance nourrie par du renforcement positif partagé. Cependant, qu’est-ce qui fait que « l’amour » peut naitre dans des relations différentes de l’enfant et de sa mère ? Si l’on interroge le processus, on peut imaginer qu’il s’agit de cette même relation d’interdépendance visant un équilibre nécessaire à notre vie.
Si maintenant nous portions l’hypothèse que cette relation soit cassée ou enlevée, que se passerait-il ? Et bien, la vie cesse ou est diminuée, contrainte à la folie et au déséquilibre.
Maintenant, si l’on élargit ce principe avec l’ensemble des choses qui nous entourent et bien la même relation d’interdépendance peut se proposer. En effet, l’ensemble du vivant est en interdépendance. Le nier entraine inexorablement un déséquilibre destructeur. L’exemple de ce que nous sommes en train de vivre avec la 6éme extinction de masse en est la parfaite illustration. L’Homme ne voulant pas faire partie de cette interdépendance et/ou ne la reconnaissant pas, fini par détruire son environnement qui l’amène vers sa propre extinction.
Ainsi l’amour est une émotion qui prend racine dans la nécessaire et vertueuse interdépendance de tout ce qui vit. Nous pourrions dire que l’amour est le lien et la vibration du vivant. Le lien, parce que tout ce qui vit est issue du même processus d’interdépendance et porté par ce moteur émotionnel de vie.
Par ailleurs, l’amour n’a de sens que dans l’échange entre deux objets. Même quand l’on parle d’amour de soi, il s’agit de notre capacité à nous aimer en incluant notre rapport aux autres.
Le lien semble clair, mais la notion de vibration ne l’est pas forcément. Il est donc important de le décrire. Que ressentons-nous quand nous sommes pris par cette émotion d’amour. Ne disons-nous pas que l’on vibre pour quelqu’un ou que cet autre nous fait vibrer ?
Portons notre regard à l’intérieur, que ressentons-nous ? un vague, une onde qui nous envahi, un flot qui nous porte et parfois nous submerge. C’est en cela que nous pouvons parler de vibration.
Comme toute vibration, elle se propage. Que ce soit en nous, mais aussi en direction des autres. La difficulté reste quand même de pouvoir isoler/identifier cette fréquence « amour » dans la relation à l’autre et à soi. Il semble que le meilleur moyen reste l’introspection émotionnelle autour de la relation parent/enfant. Même dans le rejet, la souffrance, à un moment, l’émotion qui s’y réfère part de la relation d’interdépendance nécessaire au vivant et donc parle d’amour. Qu’avez-vous ressenti lors de la sortie d’enfant de votre ventre. Qu’avez-vous ressenti à l’annonce de votre future paternité ? l’enfant lui, au début, n’a pas d’autre choix que d’être en amour vis à vis de ses parents. Si nous pouvons nous en rappeler, alors nous pouvons identifier cette vibration.
Tout est en lien avec cette relation d’interdépendance, tel le ying et le yang, le jour et la nuit, le fromage et le vin !
En partant de ce principe, l’on ouvre la porte d’un échange hors du temps et de l’espace, mais aussi à une dimension commune au vivant nous amenant à vouloir en prendre soin.
Reste à porter notre réflexion sur comment communiquer avec le vivant via cette émotion et cette vibration….
A méditer…
Bình luận